By François Schuiten
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Local est possible même la ; r\ ; uXyj où en C'est par là, » pour il qu'il y ait effet, mouvement que soit autre chose que lieu", lie mouvement le local, qu'une donc que faut il matière quitte un lieu pour acquérir un autre lieu, matière ; ywpîÇrrai xoû npàyyMto^ le lieu. la matière permanente des éléments capables de changement et qu'il nomme \ pour cette raison, « la nourrice de la génération, rj yevéaeuiq Tithjvrj », cette étendue, disons-nous, reçoit les formes diverses qui constituent le feu, l'air, chacune de ces formes (jjiopcpvi) est, en même l'eau et la terre temps, source de puissance (Sûvajxtç) dès lors, la %pa perd son homogénéité.
T(î) — parce que rien n'est vide. ayoïiivou yv/veTa». otà to xevov Lv/|8èv elvou. » A la vérité, si Platon ne reçoit pas en son Monde le vide des Atomistes, on ne peut pas dire non plus qu'il y mette ce (jue ces philosophes nommaient le plein, c'est-à-dire cette subnon mais rigide et impénétrable, dont ils formaient les corps dans l'espace, dans la yôpa, Platon n'admet d'autres corps réels que des assemblages de figures géométriques. Ce raisonnement hybride qu'est le raisonnement géométrique stance définie, ; va, en effet, conduire Timée à figurer, dans l'espace, intermé- diaire entre l'être et les apparences changeantes, les essences spécifiques du de feu, l'air, polyèdres réguliers Timée 1.
Si l'on s'en devait étonner et scandaliser, nous rapprocherions de l'incohé- rence de Platon l'incohérence de Descartes. Descartes, lui aussi, admet qu'il n'existe pas de vide ; lui aussi, il admet des matières élémentaires dont chacune est formée de petits corps d'une figure déterminée ; s'est-il jamais demandé, cependant, comment spires rigides de sa matière subtile pouvaient remplir, ne laisser aucun espace vide, ment la matière grossière ? les interstices les au point de des sphères qui for- semble bien que Platon (et c'est encore une des analogies que l'on peut relever entre sa pensée et celle que concevra Descartes) n'ait mis en ces figures dont les éléments sont composés aucun principe réel et permanent autre que l'étendue même qu'elles occupent.